En ligne avec le Contrat stratégique de filière (CSF ITS), tous les pôles de compétitivité et cluster Santé – et Polepharma en tête – mobilisent leurs réseaux pour promouvoir une dynamique de rupture en matière de bioproduction. Les enjeux sont élevés : favoriser l’accès de tous demain aux biothérapies et faire de la France un hub mondial dans la bioproduction, en garantissant l’indépendance. Le quatrième Congrès POLEPHARMA Bioproduction, qui se tiendra les 12 et 13 décembre prochains, s’annonce d’ores et déjà comme une caisse de résonance utile pour les travaux et les expériences innovantes.
Porté par l’engagement de ses membres et leur expertise, Polepharma se retrouve au cœur des discussions du CSF ITS concernant la Bioproduction, reconnue comme Grand défi national depuis avril. « La filière BioProd se situe aujourd’hui dans un entre-deux avec la montée en puissance des besoins et le manque de capacités sur le territoire, note Fabien Riolet, directeur général de Polepharma, avec des enjeux multiples en terme de santé publique, d’indépendance sanitaire, d’équilibre des comptes sociaux et de leadership pour les industriels ». Pour relever ces défis, le CSF ITS invite la filière à travailler de manière plus transversale, mobiliser les réseaux pour faire émerger des technologies de rupture, et développer une filière innovante de fabrication de produits biologiques.
Décloisonnement et ouverture
Dans le cadre du CSF ITS, Alain Sainsot, président de V-NANO et administrateur Polepharma, et Isabelle Thizon-de-Gaulle, vice-présidente de Sanofi, Relations Scientifiques et Initiatives R&D pour l’Europe, sont à la tête du Comité de Pilotage sur la Bioproduction. Stéphane Roques, délégué général de Medicen, intervient en tant que coordinateur des pôles de compétitivité et clusters français pour renforcer la filière, aux côtés de Jean-Pierre Burnouf (Sanofi), Nicolas Ferry (Servier), Julien Ettersperger (Medicen), Julie Galland (DGE) et Franck Lethimonnier (Inserm).
Au-delà de cette task force, les pôles et clusters sont actifs au sein des groupes de travail sur les anticorps, les thérapies cellulaires, les thérapies géniques, et les technologies transverses, qui mobilisent régulièrement une soixantaine d’académiques, institutionnels et industriels, mais aussi des acteurs plus récents dans la santé, comme Centrale Supélec, Dassault Systems ou l’INRIA, dans un souci de décloisonnement et d’ouverture. Près de 500 millions d’euros, répartis à 50/50 entre l’Etat et l’Industrie, sont dédiés à l’émergence de projets collaboratifs dans les technologies de rupture. Bpifrance est mise à contribution au travers d’un concours de l’innovation mais aussi de projets de R&D structurants pour la compétitivité pouvant mobiliser jusqu’à 50 millions de budget global. Des appels à projets relayés par les pôles et clusters dans les territoires.
Encourager les projets collaboratifs
Polepharma accompagne la diversification de la filière vers la bioproduction depuis près de dix ans. Avec plusieurs temps forts et fédérateurs rythmant l’année, en particulier le Congrès POLEPHARMA Bioproduction, et un nouveau colloque sur le Biotesting, qui se tiendra pour la première fois en février 2020, à Evreux. En région Centre-Val de Loire, la plupart des initiatives convergent vers le Bio3 Institute, cogéré par l’IMT et l’Université de Tours, et vaisseau amiral du bassin Polepharma pour le développement des compétences et la formation. L’institut travaille avec Sanofi France à créer une filière de formation sur les métiers de la bioproduction. Et pour être au plus près des besoins des PME, un BioLab, nouvel Bio-Incubateur-Accélérateur à projets et startups, dont Polepharma serait gestionnaire, est en projet à Tours, en mobilisant des fonds du Programme d’Investissements Avenir (PIA), des financements Région Centre-Val de Loire et Métropole de Tours-Val de Loire. La start-up MAbSilico porte les espoirs de la région Centre-Val de Loire au sein du concours d’innovation Croissance dans le cadre du CSF ITS.
« Au-delà de ce nouveau centre expert composé du Bio3 Institute et du BioLab, dans le cadre du programme Biomédicaments, nous envisageons la création d’une Chaire industrielle autour des bioprocédés, hébergée au sein de la Faculté de pharmacie de Tours, avec comme ambition de construire un vivier de talents dans les technologies disruptives, » annonce Fabien Riolet. Un bon moyen de faire connaître et de renforcer l’attractivité des territoires pour améliorer les chances d’innovation et de croissance à l’avenir.